A propos

Théâtre

René Bruneau

 

Il s’agit essentiellement de comédies, entre vaudeville et farce, avec un goût marqué pour la confrontation entre des personnages truculents, hauts en couleurs, parfois énormes mais toujours au grand cœur, et d’autres joyeusement antipathiques, aigris, revêches, ou un rien pathétiques, malmenés par l’existence. Les décors de l’action sont volontairement insolites. Il peut s’agir d’une prison, d’un bordel 1900, d’un asile de fous, d’une chambre à coucher, voire… d’une scène de théâtre. L’action y est cataclysmique, emportée par la faconde et la fougueuse vitalité du personnage principal dont les gaffes ne manqueront pas de provoquer d’inextricables complications, dans une situation initiale déjà problématique. Tout cela évidemment pour rire et faire rire, ce qui n’implique pas que la comédie doive se dispenser de juger un peu de notre monde, qui lui ne prête guère à rire !

Alors, vive la comédie ! Vive le théâtre !

Ces pièces sont jouées un peu partout en France, le plus souvent par des troupes d’amateurs, nombreuses dans nos régions, et dont le quasi-professionnalisme est toujours surprenant. On a pu les voir aussi en Suisse, en Belgique et au Canada. Deux d’entre elles ont été présentées au festival-off d’Avignon.

Les pièces éditées sont disponibles aux Éditions Art et Comédie et à la Librairie Théâtrale

Les pièces de théâtre éditées

Les miroirs de Venise

 »’4 femmes – 5 hommes

LES MIROIRS DE VENISE Comédie en 5 actes de René BRUNEAU 4 f. – 5 h.

– Un décor – Durée : 1 h 45

 

Une troupe d’aujourd’hui répète fiévreusement une comédie intitulée Les Miroirs de Venise”. Le théâtre dans le théâtre ! Pour cette troupe, endettée, financièrement aux abois, la répétition se doit impérativement d’être un succès. C’est qu’en effet, deux spectateurs très particuliers se sont fait annoncer : un producteur qui pourrait commanditer le spectacle, et un huissier chargé de saisir le matériel et les costumes… Curieusement, l’intrigue de la comédie qu’on répète (l’action s’en déroule dans la Venise du 18ème siècle, durant le Carnaval) fait écho aux joies et aux espoirs mais aussi aux coups de gueule et aux rivalités qui agitent furieusement la troupe.

Et ceci, au point qu’entre scène et réalité, tourne, jusqu’à s’emballer, la ronde ambiguë des vrais et faux sentiments, des mensonges et des apparences. La vérité viendra du Miroir… Tout cela, bien sûr, est écrit pour faire rire, et la joyeuse démesure de personnages truculents, hauts en couleurs et forts en gueule, ajoutera à la drôlerie des résonances entre le théâtre et la vie. Bref, une pièce étonnante et détonante, une pièce à rire beaucoup, et qui emportera le spectateur, entre fraîcheur et bouffonnerie, marivaudage et émotion, dans la magie du théâtre et de la comédie.

Noirs desseins et peau de peinture : comédie en quatre actes

3 femmes – 3 hommes

NOIRS DESSEINS ET PEAU DE PEINTURE Comédie en 4 actes de René BRUNEAU

3 h. – 3 f.

Un décor – Durée : 1 h 30

Juliette attend fébrilement Benjamin Van Ecker, son premier amour, devenu un peintre célèbre, et qui, naguère, peignit d’elle un nu. Thomas attend surtout que sa femme se calme ! Barnabé, un clochard caché chez eux, attend lui, de pouvoir filer à l’anglaise.

Quant à bonne-maman, elle attend que sa fille profite de l’occasion pour se refaire une vie dorée ! Mais de Benjamin, point ! Et ce, en dépit de la venue intempestive d’une aguichante journaliste, puis l’irruption explosive d’une ahurissante grosse nounou noire qui en emporte largement plus que le vent ! Enfin arrive Benjamin ! Hélas, très vite la question se pose : Benjamin est-il Benjamin ? Et du coup, Barnabé est-il Barnabé, la journaliste est-elle journaliste, Mammy est-elle bien noire, et surtout le tableau de Juliette est-il bien le tableau de Juliette ? Heureusement, la police est là pour débrouiller la sombre machination. Et Dieu merci, sont également là, Benjamin et surtout… Mammy ! Bref, tel sera pris qui croyait prendre ! Et tels s’aimeront qui croyaient ne plus s’aimer… Cependant on aura frôlé le drame !

 

 

Les têtes à claques : comédie en 5 actes

5 femmes – 2 hommes

Vers 1900, une demoiselle de province très cocardière hérite, à Paris, d’un orphelinat pour jeunes filles : plutôt mélo ! En réalité, l’orphelinat est une maison… très spéciale, un « claque » réputé, fréquenté par les officiers de l’Etat-major et des diplomates. Déjà plus drôle ! Si d’aventure, notre provinciale décide de visiter son orphelinat et que, du coup, les demoiselles de petite vertu sont contraintes, pour conserver leur maison, de jouer les pathétiques orphelines (alors que, bien sûr, les « messieurs », eux, ignorent tout) ça vire rapidement à la plus joyeuse pagaille…

Maman, y’a papa qui bouge encore ! : comédie en 3 actes

4 femmes – 3 hommes

Félix, ancienne gloire de danse, a retrouvé les deux seules femmes de sa vie : Donatienne et sa fille Clémentine, toute jeune maman d’un garçonnet. Il a décidé de leur léguer sa belle maison de Neuilly. Mais Fred, son secrétaire particulier et compagnon très cher, craint le pire ! C’est que le petit rat est devenu une maîtresse femme, virago tonique et forte en gueule. Alors, le doute s’installe : Donatienne est-elle bien Donatienne ? La promesse d’héritage s’éloigne, et le temps presse ! Du coup, la terrible grand-mère se déchaîne et révèle d’étonnantes dispositions de véritable serial-killer !

Quelle santé !…

5 femmes – 2 hommes

A Chicago, on ne connaît que trop Ma Grafton, la mère fracassante des terribles
frères Grafton. En liberté, c’est une calamité ; en prison, c’est un ouragan de
truculence et de jovialité. Comme ses compagnons de cellule ne sont pas tristes
non plus, pour l’administration du pénitencier, c’est carrément la galère !

Pièces de théâtre en lecture libre (me contacter)

Y’a pas de raison

5 femmes – 2 hommes

Dans une époque au régime totalitaire, presque imaginaire, où les dictateurs internent et abrutissent les trublions du pouvoir en place, l’heure de la révolte a sonné. Il est temps de s’échapper de cet asile, surtout quand la centrale nucléaire toute proche menace d’exploser. Sous la baguette de la femme de ménage, les pensionnaires vont tout mettre en œuvre pour retrouver leur liberté.

CHARLOT KOLME ET LE MYSTERE DE LA CHAMBRE À AIR

 

(Personnages : 4 H 5 F / 5 H 4 F)
Un rôle peut être tenu par une femme ou un homme
Décor unique : une chambre d’un garni.

Durée : 1 h 50

Après des années d’absence consacrées aux romans, l’auteur revient au théâtre
avec cette pièce dans laquelle les troupes qui ont déjà joué ses textes reconnaîtront
d’emblée son univers jubilatoire, ses personnages truculents, hauts en couleur, ses
répliques à l’emporte-pièce.
Martin, l’ex-comptable repenti d’un dangereux truand, Frédi-le-Dingue, pour l’heure
en prison, doit déposer au procès de son ancien patron et remettre aux juges les
carnets contenant la comptabilité occulte du malfrat et les preuves de ses crimes. Le
bandit est perdu si Martin témoigne et livre les carnets. N’ignorant donc pas que
Frédi va lancer un tueur (ou une tueuse) aux trousses de Martin, la police tient son
témoin à l’abri, dans la chambre d’un meublé, sous la protection de l’inspecteur
Charlot Kolme, un balourd incompétent, trop sûr de lui, sans cervelle, que seule une
tricherie lors du concours d’entrée a permis d’accéder à sa fonction. Lui seul connaît
l’identité de Martin. Il y a évidemment d’autres pensionnaires dans la maison : Lola,
une fille de joie délurée et qui n’a pas la langue dans sa poche, une randonneuse de
passage, une veuve mystérieuse, un scientifique de retour d’expédition, une
journaliste venue pour l’interviewer.
Un crime soudain fait alors comprendre qu’en fait le tueur (ou la tueuse) est déjà
dans la place, et qu’il ne peut s’agir que d’un ou d’une des pensionnaires.
Charlot Kolme mène l’enquête avec l’aide de Barbe, la concierge-bonne à tout faire
de la maison, une femme d’épaisseur, à la vitalité débordante et tonitruante, véritable
tornade, décoiffante, qui va propulser action et personnages dans un remue-
ménage, et un remue-méninges, cocasses et hilarants, où l’humour noir le plus
échevelé le dispute à la drôlerie la plus désopilante.
L’homme (ou la femme) de main finit par tomber le masque, on frise la tragédie
cataclysmique. Il ne manquerait plus que s’évade Frédi-le-Dingue, et que ce fou
halluciné débarque sur place ! Or c’est bien sûr, précisément, ce qui arrive…
Un effrayant mystère donc, mais qui ne fait pas mystère de son unique intention,
faire rire.
Le public, à coup sûr, ne s’en privera pas…